- Plus de diesel pour n’importe quel transport,,,
- Plus d’essence pour les voitures...les employés n’arrivent plus au travail !
- Plus de kérosène pour les avions...
- Plus de lait, oeufs, viande, légumes... puisque plus de transport.
- Plus de médicaments ni oxygène pour les hôpitaux !
- Plus d’écoles pour les enfants ! (après la grève des profs !)
- Plus de transports publics (ni bus, ni taxis)
- PLUS RIEN !!
La sidérurgique USIMINAS , la plus grande d’Amérique Latine et qui fonctionne près de chez nous et est le soutien de la Fondation Saint François Xavier (avec laquelle nous tentons une collaboration), eh bien, cette usine ne peut plus fabriquer son acier par manque de produits qui entrent dans sa fabrication (minerai de fer, carbone etc...) et est menacée de faillite !
Des transplantations de foie et autres ont dû être reportées, des tas d’opérations chirurgicales aussi, plus de 700 millions de poulets sont morts de faim (les transports d’alimentation animale n’arrivaient plus !). Rappel : le Brésil est le plus grand producteur de volailles du monde ! Le bétail destiné à l’abattoir n’était plus transporté non plus et mourait de faim dans les étables.
Des centaines de millions de litres de lait ont dû être jetés pour manque de transport vers les coopératives et les usines , les vaches ne faisant pas grève, elles ! Les fruits et légumes n’arrivaient plus sur les marchés, les médicaments, le transport des ordures...etc...etc... Le gouvernement était arrivé à un accord avec les grévistes (en leur donnant satisfaction sur toutes les revendications !!) mais la grève a continué plusieurs jours encore, des casseurs ou infiltrés non camionneurs empêchant ceux-ci de repartir, employant menace et violence physique ! Le 30 mai, l’armée et la marine ont dû intervenir pour libérer le Port de Santos. Cette grève a duré plus de 10 jours mais il faudra 2-3 semaines pour reprendre un rythme de vie quasi normal !
Voilà ce que nous avons vécu fin mai chez nous ! Même ainsi, nous avons pu continuer nos activités avec les enfants (sans écoles) en horaire spécial (10h–17h) et nous arrivions à aller les chercher dans leurs quartiers ayant pu faire juste à temps le plein du réservoir de tous nos véhicules en début de grève ! L’après-midi du même jour, il n’y avait plus une goutte de carburant dans les stations services ! Le plein de nos réserves alimentaires avait été fait la veille du début de la grève ! La Providence nous a protégés ! Mais avec des dizaines de milliards de dollars de préjudice (usines arrêtées, production en panne, industries sans les produits nécessaires pour fabriquer, les petits fabicants liés aux industries -inox, par exemple- en difficultés)...comment le Brésil va-t-il se relever de cet immense coup de massue économique ? On le saura bientôt mais l’optimisme ne règne pas !
Michel
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