vendredi 18 septembre 2015

Nos "enfants de coeur"


Ils sont ingénieurs, avocats, administrateurs d’entreprises, professeurs d’université, électriciens en centrales, patrons de restaurant, techniciens en mécatronique, boulangers recherchés, mais TOUS sont nos « enfants de coeur » car nous les avons élevés, appuyés, aimés, et sommes restés à leurs côtés. Ils viennent maintenant nous rendre visite avec leur épouse et leurs enfants et nous racontent leur vie avec fierté ! Ils nous invitent chez eux pour nous faire découvrir la maison qu’ils ont pu construire grâce à leur travail ! Ce sont des moments d’intense émotion et cela fait du bien.


D’autres, malheureusement, n’ont pas si bien réussi, c’est vrai : ce sont, en général ceux qui nous ont quittés plus tôt, à l’âge de 12-13 ans car ils n’avaient plus le courage d’étudier ! Certains (peu, heureusement !) sont entrés dans la drogue, d’autres luttent avec de petits emplois changés sans cesse, d’autres encore ont repris des études le soir (à 22 ou 25 ans !) ayant enfin compris la nécessité de la formation et du diplôme ! Avec ceux-là aussi nous gardons le contact. Bien plus que les premiers, ils ont encore bien besoin de nous. Quoi qu’il arrive, ils ne seront jamais rejettés !

Ils sont maintenant des milliers à être passés par Crianças do Mundo. Nous n’avons pas, bien sûr, des nouvelles de tous mais on en rencontre dans la rue chaque jour, à pied, en voiture ou à moto et nous avons droit à un bonjour bien chaleureux ou à une conversation enthousiaste accompagnée d’une promesse d’une très prochaine visite.

En attendant, nous continuons avec nos petits, en essayant de leur graver les mêmes souvenirs dans le coeur : un petit coin de paradis et de bonheur au milieu de leur enfance, un grand coup de pouce pour leur avenir !

Pour nous, qui n’avons pas eu d’enfants de sang, ce sont tous nos « enfants de coeur » et nous les aimons et les traitons comme des fils. C’est si important pour eux. Pour nous aussi, bien sûr ! La grande question est : jusque quand pourrons-nous tenir, tant financièrement que physiquement ?
C’est une question bien angoissante !

Michel



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