samedi 29 juin 2024

Lettre d'Agathe Vandermeersch

Bonjour à tous,

Je suis Agathe Vandermeersch, petite-nièce de Michel et d’Evelyne, et je viens de passer un mois à Crianças do Mundo.

J’ai 18 ans et je suis actuellement en année sabbatique. Je désirais consacrer cette année à donner de mon temps pour aider. C’est pourquoi j’ai décidé de contacter Evelyne. Elle m’a répondu positivement en me proposant de venir passer du temps chez eux, mais avec une condition : avoir les bases en portugais. J’accepte de relever le défi d’apprendre une nouvelle langue, car je me rends bien compte que sans ça, il va m’être impossible de communiquer. J’ai passé un mois au Portugal, ce qui m’a permis d’acquérir les bases ainsi que de découvrir ce pays.

Le 3 mars, j’arrive à Crianças do Mundo. C’est un dimanche, donc les enfants ne sont pas là. Je découvre le cadre idyllique dans lequel je vais passer le prochain mois. Le terrain regorge d’une faune et d’une flore exceptionnelles dont je ne me lasserai pas.

Mon arrivée s’est passée à merveille. J’ai été accueillie à bras ouverts par tout le monde, les enfants étaient tout excités et me bombardaient de questions.

J’ai vite vu que tout était très bien organisé : des profs, des cuisinières, des ouvriers... Tout le monde a son rôle, je pouvais donc vagabonder où je désirais. Je voulais apporter quelque chose de nouveau ; j’ai donc organisé un grand jeu de plateau comme on a l’habitude de faire chez les scouts. Le jeu consistait à découvrir les pays d’Europe, et alliait mémorisation et rapidité. Les enfants ont beaucoup aimé ! Les profs également et ils comptent le refaire. J’ai aussi beaucoup aidé les enfants avec leurs devoirs, notamment en mathématiques et en anglais. De 7h à 17h, j’étais avec eux. Le temps passait tellement vite ! Je les accompagnais dans le bus, je mangeais avec eux, je participais aux activités. Bref, pas de quoi s’ennuyer.

L’équipe qui travaille là est merveilleuse. Tous sont là depuis plusieurs années, certains depuis plus de 30 ans. On voit qu’ils aiment leur métier et qu’ils prennent le projet très à coeur. Ils ont tous un rôle important pour le bon déroulement des choses et sont tous très attachants.

Venir sur place m’a permis de me rendre compte du réel impact qu’a l’association.Tous les enfants sont épanouis, rient, jouent et apprennent énormément au quotidien. Et j’ai pu également rencontrer beaucoup d’anciens qui maintenant, grâce à Crianças do Mundo, se sont formés et ont pu améliorer leur niveau de vie.

J’ai eu l’occasion d’aller rendre visite aux enfants dans les favelas. Ça m’a permis de prendre conscience des conditions misérables dans lesquelles ils vivent et à quel point leur quotidien est difficile. Je n’aurais jamais pu réaliser ce que cela représente vraiment sans le voir. Au Brésil, les enfants traînent énormément dans la rue ; en conséquence, beaucoup tombent facilement dans la drogue. A Crianças do Mundo, un grand espace vert leur est offert, ce qui leur fait un bien fou.

J’ai été touchée par la proximité et l’amour qui sont échangés quotidiennement. Tout le monde s’enlace, se dit bonjour, se dit « je t’aime ». Jamais un câlin ne sera refusé. Ce contact est indispensable pour les enfants, car ils ne reçoivent pas ça chez eux ou du moins pas assez.

Pour finir, j’aimerais parler d’Evelyne. Avant ma venue, on ne se connaissait pas. Et maintenant, elle est devenue une personne très importante pour moi. J’admire son travail autant que j’admire sa personnalité. Elle est attentionnée pour tous, et veille à ce que tout se passe au mieux. J’ai découvert ce qu’était la réalité d’une association au quotidien. Notamment sur l’aspect financier ; je ne me rendais pas compte de la somme nécessaire au bon fonctionnement de l’association, ni de la difficulté à récolter cet argent.

En conclusion, je quitte Crianças do Mundo le coeur gros, plein de souvenirs, de belles rencontres et le sac rempli de petits dessins. Je n’aurais pas pu rêver mieux comme expérience. Pour ça, je remercie Evelyne qui a accepté de m’accueillir, ainsi que tous les enfants et le personnel. Ce fut un mois comblé d’amour : quelle chance j’ai eue de vivre ça ! Je leur en serai toujours reconnaissante.

Message à tous ceux qui vont me lire : merci de soutenir ce projet ; n’hésitez pas à continuer à le faire et à le partager autour de vous !!! Ces enfants en ont tellement besoin !

Merci de m’avoir lue. 

                                                                                                      Agathe


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