Chers Oncle-Michel et Tante-Evelyne,
Je me souviens que je commençais toujours mes lettres comme ça, des lettres sur papier bleu ciel ultra-léger, dans des enveloppes bleues tout aussi légères (car chaque gramme comptait quand on envoyait du courrier par avion).
Depuis que je suis venu, en tant que filleul, du haut de mes 6 ans, vous apporter vos alliances sur un petit coussin, dans cette même église où nous nous rassemblons aujourd’hui, vous avez toujours été « Oncle-Michel et Tante-Evelyne ». L’un ne va pas sans l’autre, et je suis convaincu que le « départ » d’Oncle-Michel n’y changera rien.
Pourtant, il n’est plus là, me direz-vous ? Je n’en suis pas si sûr. Oncle Michel a semé des milliers de petites graines d’Amour tout au long de sa vie pour tous ceux qu’il a rencontrés et aimés – je peux en témoigner, car j’en ai reçues beaucoup aussi. Ces petites graines ont germé dans le coeur de tous ceux qui les ont reçues, comme des milliers de petites « boutûres » de lui qui continuent à vivre.
Et vu qu’il y en a vraiment beaucoup, il n’est pas près de disparaître, c’est sûr ! La mort ne détruit pas ce qu’on a construit. Pour moi, vous continuez à porter à vous deux le projet de votre vie. Pour moi, vous restez « Oncle Michel et Tante Eveyne ».
Votre neveu et filleul, Jean-François
PS : Quand j’étais petit, bien avant skype e iTunes, nous correspondions en nous envoyant des cassettes audio sur lesquelles nous enregistrions nos voix. Comme j’avais 9 ans à l’époque, vous en profitiez pour ajouter quelques chansons que vos enfants écoutaient là-bas, comme la chanson « Uni, duni,tê » et celles du « Balão Mágico » qui ont bercé mon enfance, et que j’ai récemment redécouvertes sur Youtube ... C’est donc tout naturellement en musique que je souhaite terminer ce petit mot, avec cette chanson d’Yves Duteil qui suggère si bien ce que vous faites tous les jours : « Prendre un enfant par la main ».
Prendre un enfant par la main
Pour l’emmener vers demain
Pour lui donner la confiance en son pas
Prendre un enfant pour un roi
Prendre un enfant dans ses bras
Et pour la première fois
Sécher ses larmes en étouffant de joie
Prendre un enfant dans ses bras
Prendre un enfant par le coeur
Pour soulager ses malheurs
Tout doucement, sans parler, sans pudeur
Prendre un enfant sur son coeur
Prendre un enfant dans ses bras
Mais pour la première fois
Verses des larmes en étouffant sa joie
Prendre un enfant contre soi
Prendre un enfant par la main
Et lui chanter des refrains
Pour qu’il s’endorme à la tombée du jour
Prendre un enfant par l’amour
Prendre un enfant comme il vient
Et consoler ses chagrins
Vivre sa vie des années, puis soudain
prendre un enfant par la main
En regardant tout au bout du chemin
Prendre un enfant pour le sien
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